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La médecine humanitaire est l'alliage de deux héritages distincts : les actions de secours d'urgence, nées de la réglementation des conflits armés, et la politique d'aide au développement, ancien legs colonial, où la Santé a une place de plus en plus centrale. La succession des crises a impulsé de profonds changements dans l'exercice de la médecine humanitaire, favorisé l'émergence de nouveaux acteurs et la construction progressive d'une éthique de la responsabilité humanitaire. L'action humanitaire doit, à notre sens, reposer sur la recherche d'un compromis entre universalisme et relativisme culturel. La collaboration entre le personnel des ONG occidentales et le personnel local permet de restaurer l'autonomie, la dignité des populations aidées et permet d'adopter une position moins ethno-centrée, où la complémentarité devient possible. Nous avons mené une étude descriptive de 640 patients dans un centre de santé de base en zone rurale à Madagascar. Elle nous apermis d'apprécier avec précision le poids de la dermato-vénéréologie, 2ème motif de consultation, et les pathologies principales qui relevaient de cette discipline. Les affections ordinaires étaient les plus fréquentes, néanmoins, la lèpre était le 2ème motif de consultation. Les IST étaient également extrêmement répandues, faisant craindre une explosion à moyen terme de l'épidémie à VIH. Ainsi, cette étude peut être considérée comme une mission exploratoire valide, préalable à la mise enplace d'un projet humanitaire. Le projet que nous soutenons vise la promotion de la formation médicale continue des médecins généralistes travaillant en zone rurale. Ses objectifs sont la diminution des inégalités d'offre de soins entre ville et campagne et un renforcement des ressources humaines en réponse à la crise sanitaire actuelle. Ainsi, notre projet s'inscrit dans une démarche éthique non ethnocentrée, justifiée par la collaboration étroite avec le personnel médical malgache, la promotion de l'autonomie via le transfert de connaissances et enfin, en raison de ...

La médecine humanitaire est l'alliage de deux héritages distincts : les actions de secours d'urgence, nées de la réglementation des conflits armés, et la politique d'aide au développement, ancien legs colonial, où la Santé a une place de plus en plus centrale. La succession des crises a impulsé de profonds changements dans l'exercice de la médecine humanitaire, favorisé l'émergence de nouveaux acteurs et la construction progressive d'une éthique de la responsabilité humanitaire. L'action humanitaire doit, à notre sens, reposer sur la recherche d'un compromis entre universalisme et relativisme culturel. La collaboration entre le personnel des ONG occidentales et le personnel local permet de restaurer l'autonomie, la dignité des populations aidées et permet d'adopter une position moins ethno-centrée, où la complémentarité devient possible. Nous avons mené une étude descriptive de 640 patients dans un centre de santé de base en zone rurale à Madagascar. Elle nous apermis d'apprécier avec précision le poids de la dermato-vénéréologie, 2ème motif de consultation, et les pathologies principales qui relevaient de cette discipline. Les affections ordinaires étaient les plus fréquentes, néanmoins, la lèpre était le 2ème motif de consultation. Les IST étaient également extrêmement répandues, faisant craindre une explosion à moyen terme de l'épidémie à VIH. Ainsi, cette étude peut être considérée comme une mission exploratoire valide, préalable à la mise enplace d'un projet humanitaire. Le projet que nous soutenons vise la promotion de la formation médicale continue des médecins généralistes travaillant en zone rurale. Ses objectifs sont la diminution des inégalités d'offre de soins entre ville et campagne et un renforcement des ressources humaines en réponse à la crise sanitaire actuelle. Ainsi, notre projet s'inscrit dans une démarche éthique non ethnocentrée, justifiée par la collaboration étroite avec le personnel médical malgache, la promotion de l'autonomie via le transfert de connaissances et enfin, en raison de ...